Irasshaimase, Bienvenue, Huan ying dans mon monde.

vendredi 27 janvier 2017

30 ans l'heure du bilan.

En ce moment je lis un livre intitulé "L'emprise familiale comment s'affranchir de son enfance."
Est une crise de la bientôt trentaine ? Est ce que c'est la préparation de mon mariage et mes rapports tendus avec Belle maman qui ont éveillé l'envie de faire le bilan ? Je ne saurais le dire. Mais une chose est sur, c'est que j'ai besoin de clarifier certaines choses pour écrire les trente prochaines années. 

Et ce livre m'a offert quelques clés. Il est simple de dire que nous avons un sale caractère, que nous ne supportons pas les critiques ou que de toute façon c'est la faute de notre éducation ou même la faute des AUTRES. Dans ces classiques du genre, se cachent des fois, une vérité. Notre enfance nous marque, d'une empreinte indélébile, et il arrive que ce tatouage, vous saute à la figure au moment le moins opportun. 

Plutôt que de mettre du fond de teint ou d'en refaire un autre, je vais choisir de le regarder en face, de l'observer et de l'apprivoiser. Nos vies sont pleines de blessures qui laissent des cicatrices plus ou moins belles, plus ou moins profondes aussi. Mais elles nous rappellent que la vie est la VIE, et que pour être pleinement vécue, elle a besoin de coutures. De coutures solides.

On ne choisit pas sa famille, on choisit ses amis. C'est bien vrai par contre, on peut apprivoiser et découvrir sa famille. Ma famille n'est pas parfaite et OUF, j'ai déjà assez d'angoisses à gérer comme ça. Ses imperfections m'ont donné des clés, des bouts de cartes pour créer mon univers. Mais certains ponts étaient pourris et je voudrais les rebâtir. Pas que pour moi, mais pour l'enfant que je suis encore et pour les enfants à venir. Je ne m'apitoie pas sur mon sort, j'ai eue beaucoup de chance de venir au monde dans ma famille, et l'inverse est vrai aussi ma famille à beaucoup de chance de m'avoir. 

Khalil Gibran dans son livre Le Prophète, parle des enfants et de qui ils sont.

"Ils sont fils et filles du désir de vie en lui même. Ils viennent par vous mais non de vous, et bien qu'ils soient avec vous, ce n'est pas à vous qu'ils appartiennent. Vous pouvez leur donner votre amour mais non vos pensées, car ils ont leurs propres pensées. 
Vous pouvez loger leurs corps mais non leurs âmes, car leurs âmes habitent la demeure de demain, que vous ne pouvez visiter, pas même dans vos rêves.
Vous pouvez vous efforcer de leur ressembler, mais n'essayer pas qu'ils vous ressemblent.
Car la vie ne retourne pas en arrière ni ne s'attarde à hier."

Nous ne sommes pas les répliques, les clones de nos parents. Mais malgré tout le produit d'un héritage, que l'on peut accepter ou refuser. Qui n'a jamais dit "Je ne veux pas ressembler à ma mère ou mon père" et un jour on s'écoute, on se voit et là BIM on a hérité un petit peu d'eux.

Nos parents ne sont pas parfaits, ils ont fait avec ce qu'ils avaient et la boite à outils n'est pas toujours complète ou alors la notice est en javanais. Mais je pense qu'il arrive un moment où nous, nous pouvons traduire la notice ou compléter la boite à outils, et ainsi panser nos petites blessures voir nos grosses blessures pour aller de l'avant. 

Car la vie n'attend pas, elle vie, elle file et si je ne prends pas le train en marche je resterai sur le quai. Mais comme dans toute gare, un autre train finira par arriver et là aurais je ou pas le courage de le prendre ? 




Bien à vous !!

Haruko


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