Irasshaimase, Bienvenue, Huan ying dans mon monde.

mercredi 9 janvier 2013

Les trois spectres [N°3]

Aujourd'hui nous sommes mercredi qui dit mercredi dit "Mercredi des plus petits" et donc un livre mais pas aujourd'hui, je vais innover et vous proposer un spectacle.




Dans le cadre de la saison "Fantastic" de Lille 3000, je suis allée voir ce soir une adaptation d'un conte de Ch. Dickens. Les trois Fantômes de M.Scrooge, mainte fois adapté et pas toujours avec un réel succès ni un réel talent.

Mais ici rien à redire un conteur seul ou presque, une voix non non des voix, qui vous transportent dans le Londres du XIXème, dans le froid de l'hiver et la magie des contes de noël. 
Mise en scène minimaliste mais à quoi bon faire du spectaculaire quand un homme et son fauteuil vous entrainent dans un autre univers. 
Tout se joue à huit clos dans le musée d'histoire naturelle, exceptionnellement ouvert le soir, le temps des représentations. Entre les animaux empaillés et les squelettes de cétacés, la présence des esprits de noël n'est que plus réelle.

Scrooge est vraiment l'archétype du sale type, avare de tout et surtout de bonheur. Cette chose que l'on partage, que l'on reçoit, que l'on offre comme ça sans contre partie Horreur pour cet être que ne voit le temps que comme un moyen d'amasser, multiplier, accroître ... il n'est aimé de personnes et n'aime personnes. 
Tout changera au cours de la nuit de Noël, quand les spectres de Noël feront tour à tour leur apparition, celui du passé, du présent et surtout celui du futur. Il se verra au travers de ce parcours, quel être sombre il est . Mais il est dit que pour apprendre à vivre, rire, danser et partager, il faut parfois avoir eu très peur. C'est ce que Dickens pensait en écrivant son conte en 1843. Cette oeuvre il l'a lut en public toute sa vie. Elle a traversé les continents et les époques bien entendu. 

La fin de la représentation est magnifique, les écrivains sont des fantômes qui reprennent vie dès que l'on lit leurs livres, et qu'ils ne meurent jamais vraiment (cf Erik Orsenna et sa grammaire est une chanson douce). Dickens reprend vie sous les traits de son fantôme et reprend sa lecture sous la forme d'une pièce de théâtre. C'est un réel hommage à l'auteur. 
J'ai beaucoup aimé cette création du théâtre de la Découverte (Lille). Le conteur est grandiose, la performance magistrale.

Bien à vous !!

Haruko

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